jeudi 16 mai 2013

Le pancréas..définition..mécanisme...et plus..

Le pancréas :




définition :

Le pancréas est un organe abdominal, une glande annexée au tube digestif. Il est situé derrière l'estomac, devant et au-dessus des reins. Ses fonctions dichotomiques de glandes à sécrétions exocrine et endocrine font du pancréas une glande amphicrine. Chez l'Homme, le pancréas avoisine les 15 cm de long pour une masse allant de 10 à50 g. C'est un organe vital....






fonctionnement pancréatique :

  • La tête du pancréas contient de nombreuses cellules organisées comme des oranges : chaquecellule en forme de quartier d'orange repose sur une sorte de membrane (l'équivalent de la peau de l'orange). Elle est accolée à ses voisines de sorte que leurs bords libres se réunissent au centre pour former une sorte de tout petit canal (le centre de l'orange).
  • Chaque cellule va donc fabriquer des enzymes pancréatiques qui vont se déverser dans le canal central. La réunion de ces petits canaux va former un grand canal, le canal de Wirsung.
  • Au moment de la digestion, les enzymes sont libérées dans le canal. Elles sont prévenues par une hormone, la CCKPZ, qui va provoquer la sécrétion, en même temps qu'elle fait se contracter la vésicule biliaire qui va libérer la bile dans le canal cholédoque . Or le canal cholédoque et le canal de Wirsung ont un sphincter commun (muscle circulaire qui les obture au niveau de leur émergence dans le duodénum). Il s'ensuit la libération simultanée dans le duodénum de bile et de sucs pancréatiques. Ces derniers permettent la dégradation de certaines graisses, sucres et protéines et les met à disposition des intestins pour être absorbés.

le pancréas exocrine :


Le pancréas exocrine est la partie glandulaire acineuse composée et comporte donc les acinus pancréatiques et les canaux excréteurs.


les acinus pancréatique :

Ils sont faits de cellules glandulaires possédant toutes les caractéristiques morphologiques des cellules sécrétrices de protéines. Le contenu enzymatique des vésicules de sécrétion est fait de protéases (trypsinogène, chymotrypsinogène, carbosylpolypeptidase), de lipase et d’amylase ; il est déversé dans la lumière de l’acinus par un mécanisme d’exocytose.


les mécanismes du travail :

Au sein du pancréas, des mécanismes protecteurs intracellulaires préviennent l’activation du trypsinogène en trypsine ou diminuent l’activité de cette dernière lorsqu’elle est formée in situ. La maladie se dévoile quand ces mécanismes sont dépassés.

L’activation du trypsinogène est alors inappropriée au sein des cellules pancréatiques menant à une autodigestion et à une inflammation locale et peut aboutir à un phénomène de nécrose multiviscérale.

Par exemple, en cas d’obstruction du canal de Wirsung par des calculs lithiasiques, les enzymes rétrodiffusent à l’intérieur de la glande sous l’effet de l’augmentation de la pression intracanalaire et lysent les cellules pancréatiques. A ce stade, l’activation enzymatique des protéases stimule le recrutement de polynucléaires neutrophiles, de lymphocytes et de macrophages. 



(Copyright Johns Hopkins Hospital - Traductions Hepatoweb.com)

La propagation dans la circulation systémique des cytokines pro-inflammatoires (comme les interleukines 1, 6, et 8 et le TNF alpha) et des enzymes pancréatiques est à l’origine de la formation de microthrombi disséminés, d’une augmentation de la perméabilité vasculaire et d’une toxicité cellulaire directe.

Ces phénomènes entraînent une hypoxemie et une insuffisance circulatoire et expliquent les dysfonctions d’organes observees dès la première semaine. 

Les complications respiratoires sont présentes dans 75% des cas de pancreatite aiguë grave, allant de l’hypoxemie au syndrome de detresse respiratoire aiguë. 

L’insuffisance rénale aiguë a d’abord un profil fonctionnel secondaire à une hypovolemie. Elle peut ensuite evoluer sur un versant organique par nécrose tubulaire aiguë en cas d’hypoperfusion renale persistante. 

Enfin, l’activation anarchique de la coagulation et de la fibrinolyse explique la fréquence élevée des coagulopathies de consommation.

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